Meuse Compostelle

Le pèlerinage de Françoise et Michel

 

 

Souvenirs de pélerins 3

du 1er au 21 mai 2016

 

Cette année, nous avions prévu de poursuivre notre Chemin avec trois semaines en Espagne de Roncevaux à Léon soit 430 km.

Le samedi 30 avril de bonne heure, nous avons pris la navette routière qui nous a amenés à la gare de Meuse TGV puis, arrivés à Paris nous sommes allés à la gare de Paris Montparnasse. Là nous sommes partis en train jusque Bayonne puis avons emprunté  un TER qui nous a déposés à Saint Jean Pied de Port. Le train était bondé de pèlerins. Nous avons passé la nuit dans un gîte de la ville et le lendemain une entreprise de transport de personnes et de bagages nous a conduits jusqu’à Roncevaux, lieu de passage où s’entremêlent l’histoire et la légende de Roland.

Là haut, il faisait 0° néanmoins un pâle soleil essayait de nous réchauffer.

L’église Santa Maria la Réal, une parfaite illustration de l’art gothique était pleine de fidèles. En effet tous les dimanches de mai jusqu’à début juin, des pèlerinages de pénitence en l’honneur de la Vierge ont lieu à Roncevaux. C’est une tradition qui date du XIIème siècle et au cours de laquelle certains pèlerins portent l’habit de pénitent.

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Deux pèlerins à Roncevaux

Nous avons pu manger notre sandwich sur un banc au moment où le soleil était le plus chaud.

Nous avons ensuite traversé le premier village navarrais de Burghete (plus de 800 m d’altitude) avec ses belles maisons aux façades blasonnées et l’église San Nicolas en direction de Zubiri, notre première étape. Nous traversons les charmants villages d’Espinal puis de Viscarret.

Nous franchissons les points hauts de l’Alto de Mezkiritz (922 m), de Carrovide (909 m) et de Puerto de Erro (801 m) balayés par un vent froid que les rayons du soleil ne parviennent pas à réchauffer.

Nous rejoignons Zubiri en fin d’après-midi et pouvons alors goûter aux délices d’un repos bien mérité.

Le lendemain, direction Pampelune. Dès Burlaga, faubourg de Pampelune, le Camino est parfaitement balisé par des coquilles sur fond bleu peintes sur le sol.

P 2Françoise dans la banlieue de Pampelune 

                         

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La cathédrale Santa Maria de Pampelune

 

La capitale de la Navarre est une ville attachante avec ses vieux quartiers, ses ruelles parfaitement entretenues, ses places et particulier la Plaza del Castillo. Nous cheminons dans la cité sous un soleil salvateur et pouvons admirer la citadelle, la vieille ville, la cathédrale (entrée payante).

La Citadelle a été construite en 1571, sur l’ordre de Philipe II, pour protéger Pampelune face aux constantes incursions de l’armée française. Elle est considérée en outre comme le meilleur exemple de l’architecture militaire de la Renaissance espagnole et l’un des ensembles défensifs les plus remarquables d’Europe.

La monumentale cathédrale Santa Maria se trouve tout à côté. La façade du XVIIIème siècle cache un bel édifice gothique du XVème siècle.

Au fur et à mesure de notre cheminement, nous pouvons aussi admirer la façade baroque de l’hôtel de ville datant du XVIIIème siècle.

P 4     Au pied de la Citadelle de Pampelune

                  P 5 L’Hôtel de Ville de Pampelune

 

Le mercredi 4 mai, Françoise commençant à avoir le souffle court, nous décidons de raccourcir l’étape. Nous prenons un bus à la gare routière de Pampelune qui nous emmène  vers Puente la Reina. Nous descendons en pleine campagne et à partir de là, nous nous dirigeons vers le village que nous apercevons au loin sur une colline. Il s’agit du village d’Obanos distant de quelques kilomètres de Pampelune. Nous rencontrons une dame et nous engageons la conversation. Celle-ci nous dit avoir vécu trois ans en France et plus particulièrement à Lyon.

P 6                                                                       Michel à Obanos                                                                                                          

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Obanos

 

Nous retrouvons le Chemin au demeurant bien balisé. Nous quittons alors ce charmant petit village et à travers jardins, vergers nous nous dirigeons vers Puente la Reina. Nous arrivons au carrefour où nous rejoignons le Camino aragonés venant du col du Somport. Nous continuons lentement sur une petite dizaine de km pour arriver à l’albergue Jakue de Puente la Reina.

P 8                Croisée du Camino francès et aragonès                    

 

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Paysage entre Obanos et Puente la Reina

Le lendemain, nous procédons comme la veille : bus puis une dizaine de km à pied pour rejoindre l’hébergement à Estella.

Vendredi 6 mai au matin, Françoise éprouve de plus en plus de difficultés pour respirer. Son état de santé nous amène à prendre la décision d’arrêter le Chemin.

Nous allons consulter un médecin au centro de salud  (l’équivalent du centre médical) d’Estella et lui demandons si l’état de santé de Françoise est compatible avec un retour en France par nos propres moyens. Le médecin donne son accord. Nous nous employons alors à organiser dans l’urgence notre retour vers la France.

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Nous prenons un car qui nous emmène jusqu’à la frontière proche d’Hendaye. Après quelques centaines de mètres à pied, nous arrivons à la gare d’Hendaye. Une demi-heure plus tard nous sommes dans le train qui nous conduit jusqu’à la gare de Bordeaux Saint Jean actuellement en travaux. En raison de ces derniers, nous sommes obligés de prendre un car (surchauffé) jusqu’à Libourne et enfin de monter dans un TGV à destination de Paris Montparnasse.

Nous passons alors la nuit chez notre fils en banlieue parisienne.

Le samedi matin 7 mai nous nous rendons aux urgences de l’hôpital Percy de Clamart. Les médecins diagnostiquent un problème pulmonaire sérieux causé par une bactérie. Une hospitalisation de 7 jours suivie d’une convalescence de la même durée s’impose.

Après toutes ces péripéties nous rentrons à Bar le Duc le samedi 21 mai au soir.

Françoise est encore très fatiguée mais son état de santé s’améliore doucement.

Nous n’avons vu et connu que très peu de choses du Camino en Espagne. Néanmoins nous avons pu remarquer que le Chemin est bien entretenu, les secteurs difficiles étant bétonnés ou goudronnés. Les quelques personnes rencontrées étaient, comme toujours sur le Chemin, très agréables et prêtes à rendre service.

 

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Un beau Chemin

Nous avons pu constater que le nom des localités est écrit en deux langues : espagnol et basque. Ainsi par exemple Villava s’appelle également Atarrabia en basque.

Il faut souligner aussi le nombre important de pèlerins sur le Chemin composés en grande majorité d’espagnols et de pèlerins anglophones. En effet la majorité des pèlerins, de quelques nationalités qu’ils soient parlent l’anglais et quelquefois l’espagnol, peu le français.

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A Pampelune : c’est par là

 

Nous envisageons de reprendre le Chemin soit à l’automne 2016 soit au printemps 2017.

 

Françoise et Michel

 

Dimanche 1er mai

Peudon 1

On se gèle à  Roncevaux
Françoise et Michel

 

 

Compostelle -article PEUDON (1)

 

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